Les migrations et l’asile sont des traits fondamentaux de la conscience de tous les musulmans en raison de l’hégire, le mouvement migratoire historique du Prophète (PBSL) et de ses compagnons fuyant la persécution à l’aube de l’islam. Le Coran contient des recommandations très précises quant à l’attitude que les musulmans doivent avoir vis-à-vis des mouvements migratoires – vers et en provenance de communautés musulmanes et non-musulmanes. D’autres principes éthiques clairement formulés concernent la manière de traiter les étrangers ; différentes injonctions requièrent que les hôtes, quels qu’ils soient, reçoivent l’hospitalité et soient traités avec respect et bonté – qu’il s’agisse de proches, de voisins ou d’étrangers, musulmans ou non-musulmans. Le Coran stipule aussi explicitement que les esclaves doivent être traités correctement et énonce des dispositions pour leur libération, ce qui présente un contraste frappant avec le système de la traite transatlantique des esclaves vers les Amériques. La recherche du CILE sur l’éthique des migrations s’intéressera tout d’abord à ce que l’on considère comme « les formes modernes d’esclavage », se penchant particulièrement sur la situation et les conditions de vie des travailleurs migrants étrangers, hommes et femmes, dans les pays du Golfe – et qui sont souvent désignés par le terme « travailleurs invités ». La démarche utilisée se base sur des analyses théoriques et empiriques pour confronter l’éthique islamique des migrations à la législation contemporaine et au traitement des travailleurs migrants, récemment soumis à la critique au nom des principes des droits humains et des droits des travailleurs définis par les conventions internationales.
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